Risque économique et financier: la finance islamique est elle dangereuse?

March_bancaire_islamique Il existe un marché des produits financiers respectant la charia. Ce marché, qui augmenterait de 11% par an, pèse 200 à 300 milliards de dollars, "une goutte d'eau à l'échelle de la finance mondiale" selon Sophie Rolland du quotidien économique la Tribune.
Les règles de ce marché sont:

  • l'impossibilité d'effectuer des investissements dans des activités liées au jeu, à l'alcool, à la pornographie, à la tranformation du porc,
  • l'interdiction de percevoir un taux d'intérêt, de spéculer,
  • l'obligation du partage des pertes et des profits,
  • la validation de la conformité des produits financiers par un comité d'oulémas, des théologiens musulmans.

Les principaux produits sont "les soukouks", obligations islamiques (81% des nouvelles obligations émises au Moyen Orient), le "murabahah", "forme de financement" qui "prévoit un consensus de toutes les parties sur les marges entre les coûts et les bénéfices avant la transaction", comme l'explique Eva Scherwitz, du journal économique les Echos, des fonds de capital-risque islamiques.
Les banques occidentales s'y intéressent depuis longtemps comme HSBC, Citigroup, Deutsche Bank , le suisse Encore Management SA, BNP Paribas (540 filiales au Proche Orient et au Maghreb), le Crédit agricole, la Société Générale.
Mais la finance islamique est "confrontée à des faiblesses structurelles" selon Nathalie Halpern dans un article des Echos  dont est issue l'illustration de cette note.
Les spécialistes s'accordent en effet pour mettre en évidence des normes comptables hétérogènes, un manque d'unité dans les principes de la finance islamique et surtout une certaine opacité qui font peser sur cette finance un manque de transparence et de gouvernance et de ce fait, des soupçons de blanchiment d'argent et de soutien au terrorisme.
Vous pouvez retrouver ci dessous deux des articles à l'origine de cette note:
Téléchargement la_finance_islamique_en_plein_boom_in_le_Figaro.doc
Téléchargement la_finance_islamique_in_les_Echos.doc


Risques pays: stratégies géopolitiques et économiques des grandes puissances

Les grandes puissances traditionnelles que sont les Etats Unis et la Russie, malgré la fin de la guerre froide, continuent à s'opposer. Pour des raisons économiques d'abord qui sous tendent des volontés d'influences politiques. D'autres, hier sous estimées, comme l'Inde et la Chine émergent sur la scène internationale et viennent troubler l'ordre établi. D'autres enfin, pays de l'Amérique latine, profitent de l'embellie des cours des matières premières et de leurs réserves énergétiques conséquentes, pour se rebeller contre les "profiteurs occidentaux".

Tous ces événements ont un point commun: l'approvisionnement en énergies. Que ce soit pour utiliser les réserves des Etats pour asseoir une influence amoindrie (Russie), ou pour diversifier, en raison d'une forte consommation intérieure (Chine) ses sources d'approvisionnement, ou pour s'opposer contre une hégémonie devenue trop pesante, voire "impérialiste" (révolte de l'Amérique latine contre les Etats Unis).

Comme l'exprime Claude Imbert dans un remarquable éditorial du Point, en date du 18 mai 2006, la Russie "assise sur son pactole énergétique, nouvelle et désendettée, jouant des coudes dans tout l'ancien empire soviétique, redevient superpuissance". Elle cherche à ramener les "moutons égarés", anciens pays du Pacte de Varsovie, en faisant pression sur eux par l'utilisation de ses énormes ressources en hydrocarbures comme "'armes de manipulation et de chantage". Ce fut le cas avec l'Ukraine l'hiver dernier, dont l'Europe a fait indirectement les frais, la Géorgie, la Biélorussie, le Kazakstan. Le président Poutine cherche aussi à se sortir de l'emprise dans la quelle il se sent contraint par les Etats Unis qui cherchent eux aussi à diversifier leurs sources de pétrole et de gaz en nouant des accords avec les pays de l'Asie centrale: c'était le sens de la visite au Kazakstan du vice président Dick Cheney le vendredi 5 mai. Il veut, selon l'analyse de l'AFP, reprise par le journal La Croix, à la fois barrer la route à la Chine en exportant les ressources de la Caspienne vers l'ouest et "court circuiter le quasi monopole de la Russie sur la route des hydrocarbures" selon le stratégiste de la banque Alfa à Moscou, Chris Weafer.

La Chine, deuxième consommateur mondial de produits pétroliers, cherche à diversifier les sources de ses approvisionnements dans le monde entier: son président, Hu Jintao vient d'effectuer des déplacements, en Afrique fin avril, pour consolider ses approvisionnements en pétrole au Nigéria, en Angola, au Soudan; les importations chinoises de pétrole africain ont augmenté de 9% en 2005, représentant près de 30% de ses importations totales. Auparavant la Chine a conclu des accords sur le même thème avec le Canada et certains pays d'Amérique latine.

L'Iran veut se doter de l'arme nucléaire en défiant les Etats Unis et l'ONU dans un bras de fer dont on ne connait pas l'issue. Egalement puissance pétrolière elle cherche, contre l'Arabie saoudite, à établir sa suprématie sur le monde musulman.

L'Amérique latine, profitant de la formidable augmentation du coût des matières premières se rebelle contre les "profiteurs": ses ressources énergétiques lui permettent en particulier de résister contre l'impérialisme des Etats Unis. L'Equateur vient d'annuler le contrat d'exploration et d'exploitation de la société américaine Occidental Petroleum. Le président bolivien Evo Morales, avec l'appui des présidents du Brésil et de l'Argentine, vient, début mai, de décider de nationaliser les hydrocarbures boliviens. Il a donné 100 jours aux quelques 26 entreprises étrangères, dont l'hispano argentin Rhepsol YPF, le britannique British gas, l'américain Exxon Mobil, le français Total, le brésilien Petrobras, pour "régulariser" leur situation et remettre leur propriété des gisements et d'exploitation à la société publique bolivienne YPFB: 82% de leurs bénéfices, contre 50% aujourd'hui, devront être reversés à l'Etat bolivien. Dans le même temps, le Venezuela, Cuba, la Bolivie font sécession en signant le Traité de Commerce des Peuples qui se veut une alternative au projet de Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA).

Dans ce contexte où l'Asie, la Russie, les Etats Unis, l'Amérique latine préparent activement leur avenir en définissant les stratégies les plus opportunes pour préserver l'approvisionnement de leurs ressources énergétiques, l'Europe parait bien inactive...


Risque économique et financier: faiblesse du dollar et économie mondiale

Billet_vert373blimg4 Les économistes s'inquiètent de la faiblesse du dollar par rapport aux autres devises et s'interrogent sur son impact sur l'ajustement des déséquilibres mondiaux.
Dans son analyse globale sur le sujet le Tageblatt luxembourgeois pose les bonnes questions sur l'avenir étant donnée la baisse du billet vert face aux autres devises depuis le 1er janvier: -9,9% face à l'euro, -7% face au yen, -10,3% face à la livre; un dollar "au plus bas depuis la fin des années 70 contre le dollar canadien, depuis 1997 face au won coréen et depuis 1999 face au rouble".
Quel impact sur les craintes inflationnistes exprimées aux Etats Unis?
Quel risque de voir la FED augmenter brutalement ses taux d'intérêt pouvant conduire à une possible récession?
Quel risque de voir les investisseurs étrangers se détourner d'une "monnaie en chute libre"?
Quels sont les effets bénéfiques attendus?
Quelle va être l'attitude des européens et des japonais?
La glissade du dollar assombrit elle la reprise européenne? La compétitivité des produits européens se dégrade en effet par rapport aux produits américians et chinois, comme l'analyse le quotidien économique français la Tribune.

Autant de questions auxquelles les auteurs de ces articles essayent d'apporter des réponses.



Risque géopolitique: de la nécessité, pour l'Europe, de diversifier la provenance des matières premières, gaz en particulier

Le_figaro_dition_du_lundi_10_avril_06_im Au moment où le monde se préoccupe d'un prix du baril de pétrole avoisinant les 75$, l'Europe ne cesse de s'inquiéter de la prééminence russe dans ses sources d'approvisionnement en gaz qui représente plus de 50% de l'ensemble. Ceci fait suite à la crise de l'hiver 2005 durant lequel l'Ukraine s'est opposée à l'augmentation des tarifs demandée par la Russie et qui a conduit pendant quelques semaines le gouvernement russe à  interrompre ses livraisons de gaz, privant du même coup temporairement l'Europe de ses approvisionnements à la plus mauvaise période. L'Europe "ne veut pas être dépendante d'un fournisseur unique" comme l'ont écrit Feryel Gadhoum et Frédéric de Monicault dans le Figaro du 10 avril dernier. Il est urgent de "sortir de l'emprise du gaz russe", comme le montre bien l'illustration ci jointe issue du quotidien, d'autant plus que les gisements de la Norvège, notre second fournisseur à hauteur de 28,5%, se tarissent. La solution pourrait passer, selon les auteurs de l'article, par une alternative au gazoduc terrestre. Il s'agirait d'investir (lourdement: 850 millions de $ pour un terminal de regazéification et un méthanier) dans des terminaux de liquéfaction du gaz. Une solution qui représenterait près de 40% du commerce du gaz dans le monde en 2020! Et qui permettrait la diversification attendue, si la décision est prise, en...2010.


Risque économique et financier: le FMI n'est pas optimiste pour l'avenir

Fmi_rapport_mondial_gfsr82w Dans son dernier rapport sur les perspectives de l'économie mondiale le Fonds Monétaire International juge, même si le système financier mondial reste solide, qu'il y a des raisons de s'inquiéter à moyen terme en raison des risques existants:

  • "la hausses des taux d'intérêt et des changements dans le cycle du crédit tant pour les entreprises que pour les ménages"figure au premier rang des inquiétudes. Il pourrait en résulter par exemple une augmentation du poids de la dette des ménages et une dégradation de la qualité du crédit "provoquant "des pertes pour les institutions créancières";
  • l'état de guerre existant dans certaines régions du monde ainsi que le terrorisme;
  • les défis énergétiques avec la crainte d'une forte baisse de l'offre de pétrole, de gaz naturel;
  • les prix élevés des matières premières;
  • la grippe aviaire.

La réalité de ces risques pourrait alors "mettre au jour de manière désordonnée les déséquilibres mondiaux"...


Risque environnemental: effets inattendus du réchauffement climatique

Artcicboat3 Un article en apparence "décalé", en tout cas inattendu. La fonte des glaces, conséquence prévisible du réchauffement climatique pourrait avoir d'ici un siècle des effets positifs sur l'économie mondiale grâce à la mise en valeur d'une nouvelle voie maritime et de ressourses pétrolières.
Selon le blog finance, d'où est extraite la photo ci jointe, dans une note très argumentée, cela permettrait ainsi aux navires de relier l'Occident à l'Orient par le "légendaire passage du nord ouest", Londres à Tokyo, par exemple, en parcourant 16000 km au lieu de 21000 aujourd'hui par le canal de Suez et 23000 par le canal de Panama. Cela autoriserait peut être l'exploitation du pétrole du Grand-Nord qui recèlerait le quart des réserves mondiales. Cela demandera enfin la résolution d'un problème géopolitique majeur: celui de la propriété de l'Arctique, que le Canada revendique depuis 1986 et dont l'Union Européenne, le Japon et les Etats Unis ne veulent pas entendre parler.
Tout ceci est expliqué de façon objective sur le blog finances qui analyse précisément tous les aspects de la question.


Corruption et anticorruption: le vademecum du chef d'entreprise

Header_in_one_ani Transparency International , ONG qui se préoccupe des questions de corruption, publie chaque année un rapport sur la corruption dans le monde, mentionné sur ce blog. Le site vient de mettre à la disposition de ceux que cela intéresse des informations sur les pratiques de corruption ainsi que sur les moyens de la combattre. Les chefs d'entreprise y trouveront expliqués les moyens de ne pas être accusés comme les moyens de s'en prémunir. Comment ne pas être corrupteur ou comment ne pas être corruptible ni corrompu et ainsi ne pas être soupçonné par les justices des états, ce sont les questions que les dirigeants des entreprises travaillant à l'export se posent.
Ils trouveront des réponses adaptées et en anglais en consultant ce véritable "anti corruption handbook" .


Risques pays: les prévisions de la COFACE pour 2006

Carte_du_risque_pays_cofaceen_2006437385 Dans l'édition du quotidien économique français des Echos du 23 janvier dernier, sont détaillées les prévisions pour l'année 2006. Elles concernent les pays dits "à risques", les grands secteurs de l'économie et les entreprises. La méthode utilisée pour chacun est celle du "rating". Les données analysées ont été recueillies auprès de 44 millions d'entreprises réparties sur 93 pays.Sur la carte jointe issue du quotidien apparaissent les grandes tendances à venir. D'après les analystes du journal il y a cette année de grandes similitudes avec l'année 2005. La carte mondiale des risques à l'exportation n'a pratiquement pas évolué. Les "gagnants" sont la Roumanie qui "profite d'investissements soutenus et de gains de productivité", l 'Algérie qui bénéficie d'une plus grande stabilité politique et l'Argentine "où la solvabilité des entreprises poursuit son redressement".
Ralentissement de la croissance, augmentation du coût des matières premières et de l'énergie ont fortement contribué à diminuer les marges des entreprises. Ainsi plusieurs secteurs d'activité se trouveraient fragilisés dont le secteur aérien, le textile, l'automobile, la chimie et la pharmacie.
Ces grandes tendances sont à nuancer selon les régions du monde et les économies des pays où elles s'appliquent.


Risque économique: chantage à la matière première?

Principaux_gazoducs_europens4364354 L'Europe, via une crise entre l'Ukraine et la Russie, vient de se rendre compte de l'une de ses faiblesses dans l'origine de ses approvisionnements en matières premières indispensables à la vie quotidienne de ses ressortissants. Dans un article du journal Libération, le journaliste citant le département d'Etat américain résume bien la situation où l'Europe se retrouve victime d' "une mesure abrupte qui crée une insécurité énergétique régionale et soulève de sérieuses questions sur l'utilisation de l'énergie pour exercer une pression politique". En effet, 80% des importations en gaz russe à destination de l'Europe transite par l'Ukraine. Cette crise met aussi en évidence l'urgente nécessité pour l'Europe de se doter d'une politique énergétique commune, inexistante à ce jour.

Le quotidien économique les Echos publie aujourd'hui sous la plume d'Yves Bourdillon deux articles complets intégrant à la fois les notions de géopolitique et de "géoéconomie" que vous pourrez retrouver sur le site du journal ou télécharger ci dessous:

Download article_des_Echos_de_la journée du 3 janvier.doc


Risque sécuritaire: criminalité et mondialisation

Criminalit_dans_le_mondeimg017 Dans le n°702 de son mensuel, la revue économique l'Expansion consacre un dossier spécial à la criminalité intitulé "nouvelles mafias nouveaux business". La carte ci jointe, extraite du document, montre les principales activités criminelles pays par pays. Ce dossier explique de façon claire quels nouveaux "métiers", du grand banditisme à la cybercriminalité, du trafic aux mafias, sont nés ou se sont développés après la chute du mur de Berlin en 1999 et après les attentats du 11 septembre 2001. Des données chiffrées sont exposées. Ainsi selon le Fonds Monétaire International, "les gains provenant d'activités illicites vont  de 500 à  1500 milliards de  dollars par an , soit  2 à 5% du  PIB  mondial." Les auteurs du dossier expliquent, faits et chiffres à l'appui de leur enquète que la criminalité s'est aussi grandement diversifiée avec la mondialisation. En témoignent en particulier l'augmentation de la fraude sur internet et l'utilisation des hautes technologies: fraude en Bourse, escroqueries aux fonds structurels, percée fulgurante de la contrefaçon etc.
Des éléments que vous pouvez retrouver sur le site du mensuel ou sur le document en format pdf ci dessous:
Download l'Expansion_nov2005_n702105c7025cpdf0702exp0702038.pdf