Risque environnemental et naturel: le rapport alarmant du WWF
31/10/2018
Tous les deux ans depuis 1998, le World Wild Fund (WWF) publie un rapport sur l'état de la biodiversité sur la planète.
Dans le rapport 2018, du 30 octobre dernier, élaboré avec la Société Géologique de Londres et basé sur le suivi de 16 700 populations (4000 espèces), il tire la sonnette d'alarme sur la situation actuelle et présente tous les risques et menaces auxquelles la planète doit faire face: croissance urbaine, expansion des infrastructures, exploitation minière et agriculture intensives, surpêche, épuisement ou artificialisation des sols, déforestation, surconsommation d'eau douce, massification du tourisme...
"Entre 1970 et 2014, les effectifs de vertébrés - poissons, mammifères, amphibiens et reptiles - ont fondu de 89 % en Amérique du sud et en Amérique centrale....En quarante ans, la population des vertébrés a diminué de 60 %" précise le quotidien français les Échos dans son édition du 31 octobre.
Comme l'indique le Télégramme, le 30 octobre, citant le Dr. Marco Lambertini, directeur général international du WWF depuis 2014,: "la cause de l’appauvrissement de la biodiversité est claire : « Il est avéré depuis de nombreuses années qu’à cause de nous, la planète court à sa perte... Les principales menaces qui pèsent aujourd’hui sur la biodiversité - la perte et dégradation de leurs habitats et la surexploitation - sont liées aux activités humaines. Ainsi, une étude a démontré que l’agriculture commerciale à grande échelle et l’agriculture vivrière locale étaient responsables d’environ 40 % et 33 % de la conversion des forêts, entre 2000 et 2010. Les 27 % restants seraient dus à la croissance urbaine, à l’expansion des infrastructures et à l’exploitation minière."
Le fautif est l'homme: "mondialement, seuls 25% des sols sont exempts de l'empreinte de l'homme; en 2050 ce ne sera plus que 10%, selon les scientifiques de l'IPBES (le «Giec de la biodiversité»)...Les «services rendus par la nature» (eau, pollinisation, stabilité des sols, etc) ont été estimés par des économistes à 125 000 milliards de dollars annuels, soit une fois et demi le PIB mondial. Chaque année, le «jour du dépassement» avance, ce jour à partir duquel le monde a consommé toutes les ressources que la planète peut renouveler en un an. En 2018 c'était le 1er août" commente le journal suisse le Temps.
Il est temps de se mobiliser pour la planète.
Pour stopper l'hémorragie, le WWF lance un vibrant appel à la mobilisation pour qu'un accord international soit signé lors de la conférence mondiale sur la biodiversité à Pékin, en 2020.