Risque économique et financier: la finance islamique est elle dangereuse?
25/09/2006
Il existe un marché des produits financiers respectant la charia. Ce marché, qui augmenterait de 11% par an, pèse 200 à 300 milliards de dollars, "une goutte d'eau à l'échelle de la finance mondiale" selon Sophie Rolland du quotidien économique la Tribune.
Les règles de ce marché sont:
- l'impossibilité d'effectuer des investissements dans des activités liées au jeu, à l'alcool, à la pornographie, à la tranformation du porc,
- l'interdiction de percevoir un taux d'intérêt, de spéculer,
- l'obligation du partage des pertes et des profits,
- la validation de la conformité des produits financiers par un comité d'oulémas, des théologiens musulmans.
Les principaux produits sont "les soukouks", obligations islamiques (81% des nouvelles obligations émises au Moyen Orient), le "murabahah", "forme de financement" qui "prévoit un consensus de toutes les parties sur les marges entre les coûts et les bénéfices avant la transaction", comme l'explique Eva Scherwitz, du journal économique les Echos, des fonds de capital-risque islamiques.
Les banques occidentales s'y intéressent depuis longtemps comme HSBC, Citigroup, Deutsche Bank , le suisse Encore Management SA, BNP Paribas (540 filiales au Proche Orient et au Maghreb), le Crédit agricole, la Société Générale.
Mais la finance islamique est "confrontée à des faiblesses structurelles" selon Nathalie Halpern dans un article des Echos dont est issue l'illustration de cette note.
Les spécialistes s'accordent en effet pour mettre en évidence des normes comptables hétérogènes, un manque d'unité dans les principes de la finance islamique et surtout une certaine opacité qui font peser sur cette finance un manque de transparence et de gouvernance et de ce fait, des soupçons de blanchiment d'argent et de soutien au terrorisme.
Vous pouvez retrouver ci dessous deux des articles à l'origine de cette note:
Téléchargement la_finance_islamique_en_plein_boom_in_le_Figaro.doc
Téléchargement la_finance_islamique_in_les_Echos.doc