Risque géopolitique: de la nécessité, pour l'Europe, de diversifier la provenance des matières premières, gaz en particulier
24/04/2006
Au moment où le monde se préoccupe d'un prix du baril de pétrole avoisinant les 75$, l'Europe ne cesse de s'inquiéter de la prééminence russe dans ses sources d'approvisionnement en gaz qui représente plus de 50% de l'ensemble. Ceci fait suite à la crise de l'hiver 2005 durant lequel l'Ukraine s'est opposée à l'augmentation des tarifs demandée par la Russie et qui a conduit pendant quelques semaines le gouvernement russe à interrompre ses livraisons de gaz, privant du même coup temporairement l'Europe de ses approvisionnements à la plus mauvaise période. L'Europe "ne veut pas être dépendante d'un fournisseur unique" comme l'ont écrit Feryel Gadhoum et Frédéric de Monicault dans le Figaro du 10 avril dernier. Il est urgent de "sortir de l'emprise du gaz russe", comme le montre bien l'illustration ci jointe issue du quotidien, d'autant plus que les gisements de la Norvège, notre second fournisseur à hauteur de 28,5%, se tarissent. La solution pourrait passer, selon les auteurs de l'article, par une alternative au gazoduc terrestre. Il s'agirait d'investir (lourdement: 850 millions de $ pour un terminal de regazéification et un méthanier) dans des terminaux de liquéfaction du gaz. Une solution qui représenterait près de 40% du commerce du gaz dans le monde en 2020! Et qui permettrait la diversification attendue, si la décision est prise, en...2010.